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Δευτέρα 25 Φεβρουαρίου 2019

Peyo, un cheval au chevet de ses patients à l’hôpital...

Peyo et Hassen Bouchakour rendent régulièrement visite aux patients de cet Ehpad de Dijon.
Hassen Bouchakour, cavalier de renommée internationale, parcourt la France 
avec son binôme à quatre sabots. Ils rendent visite à des personnes fragiles 
ou en fin de vie. 

Et, au contact de l’animal, leurs réactions sont inattendues.
*Deux jours par mois, l’Ehpad des Vergers de la Chartreuse de 

Dijon (Bourgogne Franche-Comté) accueille un visiteur bien particulier. 
Toujours accompagné d’Hassen Bouchakour, plusieurs fois champion du monde 
en dressage artistique, Peyo,un grand étalon,vient régulièrement apporter du 
bien-être aux résidents.
« Docteur Peyo »
Avant de visiter ses patients, Dr Peyo, comme on l’appelle ici, se prépare. 

Crins tressés, pieds graissés, le corps recouvert d’une lotion antiseptique puis 
d’une couverture. 
« Le protocole sanitaire est très strict », assure Hassen Bouchakour, le dresseur 
de ce bel étalon barbe. 
Dans les couloirs de l’établissement d’hébergement pour personnes 
âgées dépendantes (Ehpad) des Vergers de la Chartreuse, à Dijon (Côte-d’Or), 
Peyo se déplace tout naturellement. « Il est chez lui », sourit Sandrine Bougenot, 
aide-soignante.

Dans les couloirs de l'ehpad, 

le cheval n'éprouve aucune peur et va spontanément voir les résidents. 
THIERRY CREUX
Au côté de son propriétaire, le cheval n’éprouve aucune difficulté, aucune peur. 

Il monte dans l’ascenseur, va dans les chambres des patients, effectue des demi-tours 
dans des espaces restreints. « La relation qu’a Hassen avec ce cheval est magique, commente Pierre-Hubert Ducharme, cadre de santé. Ils sont constamment connectés 
et ont sans cesse besoin d’être près l’un de l’autre. »
*Dans la chambre de Solange, Hassen et Peyo entourent la vieille dame. 

Allongée dans son lit, la résidente n’est pas du tout impressionnée par l’arrivée de cet imposant étalon. Hassen s’assied à côté de la patiente, 
Peyo place sa tête au-dessus d’elle. Ce n’est pas la première fois que Solange reçoit 
ces visiteurs pour le moins atypiques. Depuis fin novembre, le cavalier trentenaire et 
son cheval viennent deux jours par mois dans cet établissement.
Une « connexion » avec les patients
Et, à chaque visite, la magie opère. « Peyo arrive à créer une connexion avec 

des patients. C’est un cheval vraiment à part, constate Murielle Carillon, art thérapeute. Comme avec cette dame, habituellement renfermée et qui peut être agressive. Elle ne marche plus et tient souvent ses bras serrés contre ses côtes. »

Au contact du cheval, 

Solange s'ouvre et se montre douce avec l'animal. 
THIERRY CREUX
Mais au contact du cheval, Solange n’est plus la même. Son grand sourire édenté 

ne quitte plus son visage. Elle tend la main vers l’animal qui baisse la tête pour la lécher. 
Il la renifle, la câline à sa manière. Instinctivement, le cheval se dirige vers ses jambes immobiles. « Nous avons remarqué qu’il détectait les membres malades et se mettait 
à les lécher », décrit Hassen Bouchakour. Étonnant.
« Il ne faut pas chercher des explications à tout, affirme Marie Lombard, médecin 
gériatre et cheffe de ce service. Il se passe des choses, c’est certain. Des patients retrouvent la parole au contact de ce cheval, d’autres se mettent à marcher alors 
qu’ils ne le font plus. Nous, soignants, nous observons, nous notons toutes ces 
réactions et nous travaillons dessus. »
« Peyo, ça n’est pas Lourdes »
Un peu plus loin, quelques mamies toutes pimpantes attendent le Dr Peyo. 

« C’est drôle, la veille de l’arrivée du cheval, beaucoup de résidentes vont 
chez le coiffeur », explique Sandrine Bougenot, aide-soignante. C’est comme ça, 
l’équidé a ce pouvoir de rendre heureuse ces jolies dames.
*Parmi elles, Irène. « Elle ne parle pratiquement plus que le hongrois, raconte 

Sandrine Bougenot, mais, au contact du cheval, elle se met à parler très bien 
le français. » Un miracle ? Quand Hassen Bouchakour et Peyo entendent ce mot, 
leurs poils se hérissent. « Peyo, ça n’est pas Lourdes, insiste le dresseur. 
Le cheval apaise les patients, il réveille en eux des choses enfouies à un instant 
T, mais, en aucun cas, il ne fait des miracles.»

Le cheval fascine les résidents. 
Grâce à l'étalon, les résidents ont des réactions 
inattendues. | THIERRY CREUX


*La rencontre de Peyo et d’Hassen, elle, peut être qualifiée de miraculeuse. 
Il y a six ans, Hassen Bouchakour, multiple champion du monde en dressage 
artistique, parcourt les continents, de spectacle en spectacle. Pour étoffer ses représentations, il cherche un nouveau cheval. On lui confie Peyo. Problème, 
le courant ne passe pas entre les deux. « Il était insupportable, je ne voulais plus 
le monter. Je l’avais même mis en vente. Puis, un jour, il y a eu un déclic. 
Nous nous sommes tous les deux compris. »
« Il y a toujours un cœur qui bat »
Lors de spectacles, le dresseur remarque que Peyo va instinctivement vers 

les personnes handicapées. À leur contact, l’étalon habituellement fougueux 
se montre doux. La perte d’une personne chère à Hassen Bouchakour sera 
l’élément déclencheur pour se lancer dans cette aventure hors du commun. 
trois ans, l’homme travaille dur avec son étalon. « J’ai dû lui apprendre à contrôler
 son équilibre sur différents sols, à faire ses besoins sur commande, 
à s’habituer à tout un tas de bruit », détaille-t-il.
*« Je fais ça parce que c’est culturel pour moi, appuie Hassen. Au Maghreb, 

les enfants s’occupent des aînés. Mon but est de faire comprendre aux gens que 
ce n’est pas parce que l’on est condamné par une maladie que l’on doit 
être abandonné. 
Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours un cœur qui bat. »
~*~
Clémentine Mercier, journaliste d’Ouest-France à la rédaction d’Angers, 

a remporté mardi 6 novembre le prix de la Fondation Varenne dans la catégorie 
"presse quotidienne départementale et régionale". Son reportage sur la rencontre inattendue et touchante entre un cheval et les résidents d’une maison de retraite 
a séduit le jury. Âgée de 28 ans, Clémentine est elle-même passionnée de chevaux. 
Voici son article.
https://www.ouest-france.fr/sante/dr-peyo-un-cheval-au-chevet-de-ses-patients-5620992

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